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Prose

Louise, Devora et Iggy dans la forêt des Chapelins

La famille des Grisolle
La famille des Grisolle

Il était une fois dans un petit pays qui se trouve entre les montagnes, dans les forêts, bordé des champs de lavandin, des lacs et des rivières, il y avait une famille de géckos. Elle se composait de trois lézards : le père de famille, Azérman Grisolle, que l“on appelle Pépère, Dauzat Grisolle, que l”on appelle Mémère et la petite Louise Grisolle, que l“on avait habitude d”appeler Loulou. C’est une petite famille, mais très amicale et laborieuse.

Pépère se promène toujours avec une pipe en bois, qui lui avait été offerte par son père, qui avait eut été lui offerte par le père de son père. Il oubliait toujours d’y mettre du tabac, cependant, il ne la laissait jamais de ses pattes.

Azérman Grisolle était avocat. Il était un des lézards les plus respectés de la forêt après Monsieur Milbeau, un anolis, un vieux savant moustachu qui revenait chaque semaine des voyages d“affaires et apportait des souvenirs exotiques avec lui, pour pouvoir causer ensuite avec ses amis dans un café du coin. Monsieur Milbeau ne travaillait pas. Un jour, la voisine de Madame Grisolle avait dit, en partant de chez elle avec une nouvelle recette du biscotin aux grillons, que Monsieur Milbeau avait touché le pactole en gagnant au loto. On ne savait pas combien, mais apparemment, la somme était suffisante pour qu”il ne préoccupait plus jamais de sa retraite.

La petite Louise était toujours éblouie par les mouvements gracieux de Monsieur Milbeau, sa peau orange pêche, les pâtes aux griffes longues, en forme d“amande, la manière dont il tenait la cigarette. Les soirs, lorsqu”elle revenait de l'école, elle s“arrêtait derrières les bûches pour les observer. Elle pouvait écouter les histoires de Monsieur Milbeau pendant des heures, mais, pour rester discrette, elle partait après un quart d”heure.

Les retrouvailles ont toujours eu leu dans une vingtaine de pas sauriens de la maison des Grisolle. Le café était petit mais très connu grâce à sa propriétaire, Madame Papotier, une lézarde du Val d’Aran, une créature tranquille, la peau de couleur du chocolat, grande, un peu bossue, boitante, qui portait des robes ravissantes rouge anglais, noirs avec des parles et des ornements orientaux.

Elle y organisait des salons littéraires chaque fin de semaine et chaque lézard digne de son nom arrivait pour se retrouver avec la haute société culturelle. Monsieur Grisolle avec Monsieur Milbeau s“y ressemblaient le jeudi soir après le travail. Le premier parlait des actualités qu”il avait lu ou avait entendu au cours de la semaine, et le dernier se vantait de ses voyages. Cette fois-ci c'était celui de Yucatán au Méxique.

Madame Grisolle, une femme ravissante, gentille, qui adorait faire des ragots avec ses amis, trouva son talent pour la cuisine quant elle était petite. Sa mère hyper protectrice et conservatrice la préparait pour la vie d’adulte. Elle pensait que chaque bonne lézarde doit savoir bien cuisiner, faire le ménage, être intéressante mais pas trop.

Quant Madame Grisolle grandit, elle décida de s'émanciper et de ne pas vivre selon les préjugés de sa mère. Elle lui avait fallut plusieurs années pour pouvoir reparler avec sa famille. Faire ses études, travailler, c'était quelque chose d“impensable pour sa famille. Dauzat ne voulais faire que ce qu”elle voulait. Finalement, elle s“est inscrite pour les cours de cuisine parce que c”était la chose qu’elle adorait faire le plus.

Dans cinq ans, après avoir écrit un recueil des recettes locales qu’il avait apporté un revenu stable et solide, elle trouva un homme qui partageait sa vison du monde. Ils achetèrent une petite maison où elle se consacra entièrement à la cuisine.

Quant à Louise, c'était toujours une fille active. Elle adorait se promener dans la forêt toute seule, même si sa mère lui disait toujours que c'était trop dangereux, car la veille sorcière, une Messagère sagittaire, que tout le monde appelait Alèctre, un oiseau maléfique, avec un bec crochu, aux griffes longs peignés en rouge, vivait dans les environs, Louise fréquentait la forêt. Elle le faisait avec prudence, lentement, en faisant attention à chaque détail qui pourrait lui suggérer qu’Alèctre était là quelque part.

La maison des Grisolle
La maison des Grisolle

Ils habitaient dans une toute petite maisonette à une étage en briques jaunes, avec de belles fenêtres bleues, quelques bûches avec une table blanche posée à l“extérieur. C”était un refuge pour tous les lézards qui passaient par les environs. Il y avait une chambre libre et les Grisolle ne refusaient jamais d’aider les nécessiteux.

Un jour, dans un des week-end ensoleillés, quand Pépère Grisolle était parti travailler et Mémère Grisolle était occupait par la préparation de la soupe au pistou et aux criquets, un de ses plats préférés, Louise partit se promener.

Elle prit un sacoche avec elle, histoire de remplir la provision des criquets dans la maison, car la soupe nécissitait beaucoup d’insectes pour obtenir la bonne texture et le gout crémeux.

En tournant vers le chemin qui menait vers le village minuscule des Chapelins, elle vit un autre gécko. Comme elle.

“Je n‘en reviens pas,” — se dit-elle, — “c’est assez rare de voir les geckos ici, je pensais toujours que notre famille était la seule à y vivre.”

Elle se dirigea vers lui, et puis, elle remarqua qu“il n”était pas seul. Il y avait un groupe de ses camarades de classe qui se dirigeait vers la forêt voisine. Louise rêvait toujours de devenir aussi cool qu’eux. Ils étaient populaires, pas très doués dans ses études, beaux, et drôles. Leur côté rebel la faisait bouche bée. Elle accourut vers eux :

— Salut, les gars, vous faites quoi ?

— Nous allons dans le fin fond de la forêt des Chapelins, — dit Camille, une lézarde ocellée, — Marc nous a dit qu’il y avait un arbre magique. Nous voulons bien le vérifer.

— Je vous jure que j“ai dit la vérité. — Une petite voix crépitante provenait du plus petit des lézard, celui qui était vert, aux yeux noisettes. — Je l”ai vu avec mes propres yeux. J’en ai même gouté.

— Un arbre magique ?

— Il y a des sauterelles caramélisées, des bonbons aux bananes, des sucettes aux vers de farine de cire. Une arbre magique.

— Je peux venir avec vous. — Louise faillit de laisser tomber son sac. Les bananes c'était son plat préféré. — S’il vous plaît.

— Mais nous sommes déjà nombreux, — expira Camille, — un si grand groupe, on va nous faire vite repérés par les adultes.

— Je serais calme, personne ne me verrait, promis.

Camille regarda Marc, qui fronça le front. Finalement, il acquiesça, en la demandant de se mettre à côté de Devora, un nouveau de Créteil, qui était aussi le geckos que Louise a déjà vu.

C'était un lézard jaune, avec des taches noires qui formait une morphe particulière, comme un masque d“un voleur. Il ne parlait pas beaucoup, il avait peur de tout, petit, maigre, mais soigné et il sentait le lavandin. Il tenait par la main un petit dinausore en porcelaine qui s”appelait Iggy. Il y avait beaucoup de figurines vivantes dans ce pays. D“après une légende, c”est Alèctre la sorcière qui avait transformé les enfants des hommes aux coeurs pures en figurines en porcelaine. Pourtant, Iggy ne se souvenait pas ni du fait qu“il était un humain, ni de sorcière. Il ne connaissait pas cette d”ailleurs.

Les enfants entrèrent dans la forêt. Il faisait beau et des lueurs de soleil pénétraire des crones des arbres. Ils entandaient des cigalles, le vents et des feuilles. Plus ils allaient vers le fond, plus les couleurs vers passaient vers le malachite.

— Je ne pense pas que l’on doit y aller. Ce la partie de forêt où habite Alèctre la sorcière. — Dit Devora, la voix tremblante.

— Tu crois vraiment à ces contes de fées ? — Ironisa Camille. — Ce n’est que pour les petits enfants. Je pensais que tu étais aussi cool que nous, je me trompe ?

— Je n’ai pas peur, je rigole. — Devora inclina sa tête pour ne pas montrer ses joues qui ont rougis.

— Ne les écoute pas, — murmura Louise, — tu es très brave. À vrai dire, moi aussi, j’ai un peu peur.

En tournant à gauche, ils sortirent sur un champs, entrourré des arbres noirs et sans feuilles. Au milieu il se trouvait l“arbre magique, qui s”éluminait comme une lanterne. De toute sorte de friandises, comme le disait Marc étaient penchés sur les branches.

Les efnats, heureux de l’avoir toruver, courrirent vers le tronc et commencèrent à le trébucher dans les côtés différents. Les bonbons tomberent par terre et les camarades se mirent à les manger.

Louise resta devant l“arbre, en contamplant sa beauté. Elle n”en revenait pas. Un arbre avec des friandises. Elle croisa les pattes : “Oh, je vais les apporter chez moi, et les parents serons contents.” Elle s“arrêta pour le moment. “Non, ils ne le serons pas. S”il savaient ce que je fais mainteantn je serais punis. Et il y a un truc qui cloche ici. Je n“aime pas vraiment les arbres qui nous entrourrent. Si c”est un lieu magique, il devrait être plus joyeux, plus naturel, mais là, c'ést gloque, sombre. Et j’ai vraiment froid, et nous sommes en plein été.”

Soudain, un cri retentit. Tout le monde leva la tête. Une ombre noir survola la forêt et s“atterit devant les enfants. C”était un grand oiseau aux longues pattes noires aux griffes comme des couteaux. Elle leva les ailes et tout le monde virent un messager sagittaire, vêtu dans une robe noire avec un grand chapeau violet. Ses yeux jaunes luminantes firent le groupe crier.

— C’est la sorcière ! — Cria Camille. — Cahcez-vous.

L“oiseau batta les ailes et se dirigea vers l”arbre. Louise tomba par terre, par peur d'être attrapée par Alèctre. Tous les friandisent se transformèrent en tiges avec des capcans qui essayaient d’attraper les lézards. Les écolier se dispersaient dans la forêt. Louise se relevea et cacha devant une buche.

— Les gars, attendez moi, je me suis coincé. — Pleura Devora. Il tenta de ressortir sa patte du capcan.

— Chacun pour soi, désolé. — Cria Marc.

La peur originelle engloutit Devora et il commença à hurler. Louise lança une pierre qui frappa la tête d“Alèctre. L”oiseau se tourna vers la petite et, les yeux pleines de rage, vola vers elle. Louse courra vers les arbres, elle levait les pierres et les jettait dans le visage d’Alèctre.

Pendant ce temps, Iggy s“approcha de Devora et mordu la branche. Il battait l”arbre, le tribuchait mais il ne put pas faire grande chose à cause de ces petites pattes en porcelaine.

— Au secours ! — Crièrent-ils.

Louise, se cacha derrière un pin. Elle reteint sa réspiration. “Je dois m’en fuire. Elle va me manger. Mais Devora va mourrir.”

Elle se prit le visage avec ses pattes, ferma les yeux et expira. Elle trembalait comme une feuille. Finalement, elle sortit dans le champs.

— Et toi, sorcière, tu veux me manger ? Attrape-moi d“abord. — Elle jeta un clin d”oeil vers ses nouveaux amis.

— Je vais te manger la dernière, lorsque je vais t’attraper, petite sotte, — dit la sorcière.

Elle faufilait les buches, les pierres et se dirigeait vers l’arbre. Elle se cacha dans un trou dans la terre pour que la sorcière perdre sa trace. Après un instant elle courrut vers Devora, arracha la branche et ils se jettèrent dans la forêt.

Leurs coeurs battaient comme s“ils allaient sortir de leurs corps. Ils sourraient vers la maison de Louise. Ils sentaient Alèctre s”approcher d’eux. Chaque seconde elle était sur le point de les attraper.

Lorsque la maisonette jaune apparu devant eux, Alèctre s“arrêta. Les trois amis entrèrent dans la maison où Monsieur et Madame Grisolle les attendaient déjà, agacés, avec quelques camarades de l”école de Louise avec ses parents.

Louise ferma la porte et se mit à pleurer :

— Maman, j“ai vu Alèctre la sorcière, j”ai tellement, peur. Elle était là, toute grande, elle voulait nous manger.

Mémère l'écoutait avec un regard froid et strict. Quand Louise a recité tout ce qui se passa avec eux, elle la demanda :

— Vous ne vous êtes pas blessé ? — Elle parlait lentement, mais la froideur disparut.

Louise leva ses yeux pour regarder le visage de sa mère. Elle était furax, mais heureuse de voire la fille seine et sauve. Elle approcha vers la fille et la serra dans les bras. Monsieur Pépère la caressa la tête.

— Ne le fais plus jamais, tu entends ? Nous avons eu tellement peur.

— La sorcière, maman.

— Ne t“inquiète pas, elle ne peut pas nous faire du mal. Je pousse des hortensias, elle les supporte pas. Elle n”entre pas dans notre village parce que j“ai fait cadeau à chaque voisin pour qu”ils poussent une chez eux.

Louise restait immobile pendant quelques. Elle retrouva le calme quand elle réalisa que tous les maleurs restèrent derrière la porte. Quand les écoliers avec leurs parents partirent, Pépère et Mémère expliquèrent encore une fois à leur fille qu’il ne fallait surtout pas aller dans la forêt des Chapelins et authorisairent à Devora et Iggy de passer la nuit chez eux.

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